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Eurockéennes de Belfort: "une petite république" de jeunes diplômés

Le festival des Eurockéennes de Belfort est "une petite république" peuplée de jeunes actifs diplômés et venus entre amis faire la fête, souvent pendant les trois jours de concert, a affirmé jeudi un chercheur du CNRS auteur d'une étude sur le public des Eurockéennes.
"Les Eurockéennes fonctionnent comme une petite république constituée d'un certain nombre de fidèles qui s'identifient au festival et exercent un droit de critique sur la programmation grâce à internet", a expliqué à l'AFP le chercheur, Emmanuel Négrier.

L'étude "Les Eurockéennes de Belfort et leur public", présentée mercredi lors de l'annonce du programme 2011 (1er au 3 juillet), porte sur un échantillon de 1.921 personnes dont 71 reçues en entretien lors de l'édition 2010, qui avait attiré 80.000 spectateurs.
Elle montre un public jeune (28 ans en moyenne) avec "un niveau scolaire élevé" et un "haut niveau de connaissances musicales", qui plébiscite le rock mais apprécie la découverte d'autres genres.
Le public "vient pour le festival dans son ensemble (74,5%), plus que pour voir certains groupes en particulier, et une grande majorité (60,60%) reste pendant tout l'événement", souligne l'étude.
Majoritairement masculin (54%), il se féminise toutefois : parmi les primo-festivaliers en 2010, 54,4% sont des femmes.

Selon lui, les grandes lignes de l'étude peuvent également s'appliquer "aux festivals qui ont la même philosophie d'un rock résistant à la standardisation et qui proposent une programmation haut de gamme", comme les Vieilles Charrues ou Rock en Seine.

Les Eurockéens issus de la classe sociale supérieure sont majoritaires (37%), mais avec 31% du public issu d'une classe inférieur, le festival belfortain est plus populaire que les autres festivals de musiques actuelles (26,8%) et que ceux de musique en général (12,8%).
Ce résultat est lié à "la réalité de la région du Grand Est, industriel et ouvrier", souligne M. Négrier, le public venant à 62% d'une autre région que la Franche-Comté, et également de Suisse, d'Allemagne ou de Belgique.

AFP
Publié le vendredi 15 avril 2011 à 13h55

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