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Provocation au tribunal

Mardi, une classe de seconde du lycée des Haberges, à Vesoul, venait assister à un procès. Pour leurs premiers pas au tribunal, les adolescents n'ont pas été déçus! Ils se seraient presque crus au théâtre...
Car le vésulien qui était jugé ce jour-là maîtrise très bien l'art de la mise en scène : apparemment très fier d'être là, il s'est donné en spectacle devant les juges exaspérés, les lycéens étonnés, et sa compagne amusée.

Cet homme de 44 ans, baraqué, bronzé, bras nus, s'est lui-même défini comme un "chômeur professionnel". L'été dernier, il avait effrayé les baigneurs de la plage du lac de Vaivre, à Vesoul, en s'amusant de façon assez violente avec une petite fille. Les gens, choqués, avaient prévenu la police.
Lorsque les agents ont tenté de raisonner le baigneur, celui-ci les a insultés, avant de les frapper à coups de pied et de poing. Il était "hystérique" selon les témoins. Et ivre, comme l'ont constaté ensuite les policiers.

Mardi, le vésulien devait donc répondre à la fois de son comportement brutal avec la fillette, et de la violence dont il a fait preuve avec les agents de police. Il était venu sans avocat mais avec sa compagne, et a fait les fiers-à-bras du début à la fin de son procès.
A l'appel de son nom, il s'est retourné vers le public, déclarant "je pense qu'il n'y en a pas d'autre!".
Même attitude à l'évocation des témoins choqués et de policiers blessés : "Ils sont où, vos flics? Ils sont où, vos témoins?".
Lorsque le procureur déclare "Il a un comportement dangereux", l'homme répond "J'ai mon caractère à moi".
Au milieu du procès, il se recoiffe et attache ses cheveux longs en chignon. Le vésulien a sa coquetterie et tiens à être beau pour entendre le verdict!
Il préfèrera tout de même s'éclipser au beau milieu de la délibération, accompagné de sa compagne. Le bellâtre n'entendra donc pas sa condamnation : quatre mois ferme et 400€ d'amende.

Espérons que ce procès ne donnera pas de mauvaises idées aux lycéens, qui étaient venu voir "la misère humaine" et qui ont plutôt assisté à une démonstration de la bêtise humaine.

Laure Godey
Publié le jeudi 29 octobre 2009 à 10h06

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